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grammaire de A à Z

grammaire de A à Z

Grammaire de A à Z

 


A

 


Attribut

 

L'attribut exprime la qualité, la nature ou l'état qu'on rapporte au sujet (ou au complément d'objet) par l'intermédiaire d'un verbe (Son fils est médecin).

Les verbes qui peuvent réaliser ce lien sont nombreux. Le principal est "être" mais selon l'idée qui préside à l'attribution on peut rencontrer "devenir, demeurer, rester (idée de continuité), "paraître, sembler, se montrer, passer pour, etc." (idée d'apparence), "s'appeler, se nommer, être choisi (idée de désignation). Enfin, de nombreux verbes d'action peuvent être attributifs. Il suffit que l'intention les rapproche de "être" (mourir, régner, venir, tomber, arriver), etc. (Il tomba malade. Il arriva fatigué, etc.).

Il existe deux sortes d'attributs, l'attribut du sujet et l'attribut du complément d'objet direct ou indirect. Leur construction est identique : un état, une qualité "attribué" au sujet ou au complément d'objet par l'intermédiaire d'un verbe (Cet homme est grand. Il trouve ce film distrayant).

L'attribut peut être :

- un nom : Son fils est médecin
- un adjectif : Son fils est grand
- un pronom : Ce livre est celui que j'avais perdu
- un adverbe : Ce livre est bien
- un infinitif : Souffler n'est pas jouer. Cette voiture est à vendre
- une proposition : Son idée est qu'il faut poursuivre.

L'attribut s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte : sujet ou complément d'objet. Si l'attribut se rapporte à plusieurs noms coordonnés, il se met au pluriel.

Notez : Avec les verbes impersonnels l'accord se fait avec "il" et non avec le sujet réel (C'est fou les cordes qu'il est tombé ce matin !) Voir sujet apparent, sujet réel.


Adverbes et locutions adverbiales

 

Les adverbes constituent un ensemble important qui présente une grande diversité. Nombreuses formes (ici, doucement, tout à coup, à peu près, ne...), comportements diversifiés, rôles hétérogènes (modificateur du verbe Il dort mal, de l'adjectif Une très grande maison, d'un autre adverbe Il mange très peu), d'une proposition entière.

Malgré cette diversité, il existe certains caractères communs à tous les adverbes :

Les adverbes sont invariables : ils ne s'accordent ni en genre ni en nombre (Elle est trop grande. Il est trop petit. Elle avance doucement. Ils avancent doucement).
Les adverbes sont les seuls mots qui puissent modifier le sens des verbes (Il mange. Il mange mal, peu, beaucoup, vite).

À côté des adverbes proprement dits, existent des expressions (extrêmement nombreuses) qui jouent le même rôle que les adverbes, ce sont les locutions adverbiales. (voir locutions)

Une locution adverbiale peut se former de diverses manières :

- préposition + nom (avec éventuellement un article ou un adjectif : en revanche, sans cesse, à l'envi, à la volée, à cœur joie, à plat ventre, etc.
- préposition + adjectif : à présent, en général, en particulier...
- préposition + verbe + complément d'objet : à brûle-pourpoint, d'arrache-pied, à tue-tête...
- préposition et adverbe : par-dessus, par ailleurs, par contre...
-
etc.

Les adverbes sont habituellement classés, du point de vue sémantique (d'après leur sens), en diverses catégories : manière, temps, degré, négation, aspect, lieu, temps, etc.

Voir aussi : Adverbes de négation, Espèces d'adverbes, Ne explétif


Articles

 

Définition de l'article
Accord de l'article
Article contracté
Article défini
Article indéfini
Article partitif
Omission de l'article
Répétition de l'article


Articles définis

 

L'article défini s'emploie avec les noms qui désignent une chose ou un être déjà connu (La voiture est accidentée. Il retourne à la maison. La chaise du salon est bancale, etc.).

Le singulier peut aussi s'employer pour désigner une réalité d'espèce, une catégorie générale (L'homme est un loup pour l'homme. Le porc domestique descend du sanglier, etc.).

L'article défini prend les formes :

le avec un masculin singulier
la avec un féminin singulier
les avec un masculin ou un féminin pluriel.

"Le" et "la" s'élident (remplacent leur voyelle par une apostrophe), devant un mot commençant par une voyelle ou un "h" muet(L'hindouisme, l'hirondelle, l'amour, l'hiver, etc.).

Ces formes simples se contractent avec les prépositions "à" et "de" (voir article contracté).


Articles indéfinis

 

L'article indéfini s'emploie avec les noms qui désignent une chose ou un être qui n'est pas encore connu, pas encore identifié. (Un ami viendra. Il faudrait une voiture. Voulez-vous un bonbon?).

Il peut avoir une valeur générale et déterminer un ensemble (Un cheval court plus vite qu'un mulet = tous les chevaux, tous les mulets).

L'article indéfini prend les formes :

un avec un masculin singulier
une avec un féminin singulier
des avec un masculin ou un féminin pluriel.

Quand le nom est précédé d'un adjectif, l'article pluriel est parfois remplacé par "de" (de belles pommes), particulièrement devant "autres" (d'autres raisons, d'autres idées).


Accord du déterminant

 

Le déterminant ( articles, possessifs, démonstratifs, etc.) s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il détermine.

Le cheval. La fleur. Les chevaux. Les fleurs. Ma mère. Mon père.

Dans certains cas, assez rares, un seul déterminant sert pour plusieurs noms (voir omission de l'article) et il se met alors au pluriel, le genre s'accordant selon la règle des priorités - genre des noms s'ils ont le même genre, sinon masculin.

Le déterminant s'accorde parfois avec le premier nom lorsque les noms sont synonymes (Mon directeur et ami) et avec "chaque" et "tout" s'ils sont distributifs (Chaque garçon et fille. Tout parent allié ou ami).


Articles contractés

 

Lorsqu'ils sont précédés des prépositions "à" ou "de", les articles "le" et les" se contractent :

à + le = au
à + les = aux
de + le = du
de + les = des

Les noms de famille commençant par "le" ne se contractent pas.

Les maisons de Le Corbusier. Les toiles de Le Nain. Il a vendu son bateau à Le Goff, etc.

En principe, la contraction se fait avec les noms géographiques.

Ce bateau vient du Havre. Cet avion se posera au Bourget, etc.

Avec les titres d'œuvres, de tableaux, de journaux commençant par "le" ou "les", on fait habituellement la contraction.

L'auteur du Bûcher de Montségur. Il a applaudi au Misanthrope, etc.

Lorsque cette contraction produit un effet bizarre (avec des titres coordonnés, avec des titres en périphrase), il est toujours possible d'intercaler un mot (livre, roman, toile, etc.) pour l'éviter.


Article partitif

 

L'article partitif est un article indéfini employé devant un nom désignant une réalité indénombrable (Il boit du lait), ou désignant une chose abstraite (Vous avez du courage pour agir ainsi).

L'article partitif prend les formes :

du avec un masculin commençant par une consonne
de l' avec un masculin commençant par une voyelle
de la avec un féminin commençant par une consonne
de l' avec un féminin commençant par une voyelle
des devant un masculin ou un féminin pluriel.

Notez : "des" est la forme unique pour l'article indéfini ou pour l'article partitif. C'est aussi la forme de l'article défini contracté "de + les".


omission de l'article
 

L'article est habituellement absent devant :

- l' apposition : Sa mère, femme remarquable...
- l'attribut : Son fils est médecin.
- le nom en apostrophe : Compagnons, jurons de ne jamais nous rendre.
- certains compléments de noms : Une maison de bois. Un esprit de synthèse, etc.
- devant les noms de jours et de mois s'ils ne sont pas accompagnés d'un élément subordonné : Nous nous verrons lundi.
- devant "minuit" et "midi" : Nous nous verrons à midi.
- devant des noms faisant partie d'une énumération dynamique : Meubles, objets d'art, véhicules brûlaient...
- avec de nombreuses expressions figées : Crier victoire. Avoir peur. Perdre patience, etc.
- dans le style proverbial : Pierre qui roule n'amasse pas mousse.
- devant les noms qui se désignent eux-mêmes et dans les inscriptions : Axe vient du latin "axis" et signifie proprement "essieu. Voiture à vendre.

Avec les noms propres de personne il n'y a pas, habituellement, d'article. Certains noms, cependant, prennent l'article (voir noms propres).

Les noms propres géographiques :

- les noms de villes se construisent sans article sauf s'ils sont qualifiés (Il visite Toulouse. Il visite le vieux Toulouse.
- les noms des continents, des pays, des rivières, des montagnes, des régions, etc..., prennent normalement l'article s'ils ne se construisent pas avec la préposition "en" ou "de" (Il aime la France. Il vit en France. Il vient de France).


Répétition de l'article

 

Lorsque des mots sont coordonnés, on répète habituellement l' article ou le déterminant (Il vend des pommes et des prunes. Les femmes et les enfants d'abord).

Cependant, l' article ou le déterminant ne se répètent pas :

- quand les noms sont synonymes ou désignent la même réalité : Mon collègue et ami.
- quand le second est l'explication du premier : Le lunch ou légère collation.
- dans certaines expressions traditionnelles : Les us et coutumes.
- quand ils forment un tout : Il aime ses frères et sœurs.


Types d’adjectifs et de locutions adjectives

 

L'adjectif est un mot que l'on joint au nom pour le qualifier ou le déterminer (petit, beau, nuageux...).

Une petite rue.
Une belle place.
Un ciel nuageux.

Une locution adjective est un groupe de mots équivalents à un adjectif (Une étoffe ventre de biche).

Traditionnellement, on distingue les adjectifs qualificatifs (exemples ci-dessus), les adjectifs verbaux (participes présents employés adjectivement : il a des enfants obéissants), et les adjectifs non qualificatifs.

Les adjectifs qualificatifs sont des mots lexicaux, ils sont très nombreux, il s'en invente encore. Les adjectifs non qualificatifs sont des mots grammaticaux ils sont en nombre fini.

L'adjectif qualificatif peut être attribut (Cette femme est méchante), épithète (Je connais une femme méchante), mis en apposition (La femme, méchante, a giflé sa fille). Ces trois fonctions donnent lieu à des entrées particulières que vous pouvez consulter en cas de besoin.

Les adjectifs non qualificatifs comportent : les adjectifs démonstratifs, les adjectifs indéfinis, les adjectifs interrogatifs, les adjectifs exclamatifs, les adjectifs numéraux, les adjectifs possessifs, les adjectifs relatifs. Vous pouvez vous rendre directement à ces divers chapitres en cas de besoin.

Voir aussi : Adjectifs composés, Accord de l'adjectif qualificatif, Degrés de l'adjectif

 

 


B


 


C


Complément d'objet direct

 

Le complément d'objet direct est le mot (ou groupe de mots) qui se joint au verbe sans préposition pour en compléter le sens. C'est un complément de verbe. Il représente l'être ou la chose qui reçoit directement l'action que fait le sujet.

Pierre mange une pomme.
Une pomme est mangée par Pierre.
Le maçon construit une maison.
Une maison est construite par le maçon.

Pour reconnaître le complément d'objet direct, on pose après le verbe la question "qui?" ou "quoi?".

Pierre mange quoi? Une pomme.
Le maçon construit quoi? Une maison.

On observe que le complément d'objet direct est le mot qui devient sujet lorsqu'on tourne la phrase au passif (voir voix du verbe).

Le complément d'objet direct peut être :

- un nom : Il boit un verre;
- un pronom : Elle le peigne;
- une proposition : Il pense qu'il viendra demain;
- un infinitif : Il veut partir.

Les verbes qui demandent un complément d'objet direct sont appelés transitifs directs, ceux qui demandent un complément d'objet indirect, transitifs indirects et ceux qui n'acceptent pas de complément (direct ou indirect) sont appelés intransitifs.

La position dans la phrase du complément d'objet direct est capitale pour régler l'accord du participe passé conjugué avec "avoir". Voir accord du participe passé.


Compléments définition

 

Le complément est un mot ou une proposition qui dépend d'un autre mot et en complète le sens.

On distingue :

- le complément de l'adjectif : Un tonneau plein de vin
- le complément de nom (ou de pronom) : la porte de la maison. Ceux de l'année dernière.
- le complément d'objet direct : Il mange une pomme.
- le complément d'objet indirect : Il abuse de son amitié.
- les complément circonstanciel : Il se promène sur le rivage. Il viendra après le repas. Il partira dans la matinée, etc.
- le complément d'agent : La maison est construite par le maçon.

La plupart de ces catégories donnent lieu à des entrées particulières auxquelles vous pouvez vous reporter en cas de besoin.

D'autres compléments, moins fréquents ou moins indispensables à l'analyse, ont été laissés de côté : complément de l'adverbe, complément de l'adjectif, complément de l'infinitif, complément du présentatif (Voir fonctions du nom).

  


D


 


E


 


F


 


G


Gérondif

 

Le gérondif est la forme du participe présent. Il est, la plupart du temps, précédé de "en". Il exprime, par rapport au verbe principal, une action simultanée (Il marche en rêvant). Parfois, le participe présent est précédé de "aller" et indique la continuité ou la progression (Ils vont chantant. La peur va croissant, etc.).

Normalement, le gérondif doit se rapporter au sujet du verbe principal (En attendant le plaisir de vous rencontrer, veuillez recevoir... "veuillez" est la seconde personne de l' impératif présent, ce n'est pas cette personne qui attend, le sujet doit normalement être repris En attendant le plaisir de vous rencontrer, je vous prie de recevoir...).


Groupe nominal

Les grammairiens utilisent les dénominations "groupe" et "syntagme" de manière assez semblable. Ces deux termes désignent un ensemble de mots qui sont tous en relation avec un élément central appelé "noyau". Le groupe nominal est un groupe dont le noyau est un nom.

 

Le groupe nominal le plus simple est formé du nom seul (Pierre est sorti). Le groupe nominal peut être formé de divers éléments, parmi ces éléments certains sont obligatoires, d'autres facultatifs.

Les éléments obligatoires sont le nom et les déterminants (avec certaines exceptions voir omission de l'article).

Les éléments facultatifs sont de trois types :

- des adjectifs ( épithètes ou en apposition) (Il roule avec un vélo vert. Furieux, les ouvriers ont cessé le travail.
- des compléments du nom, la plupart du temps, introduits par une préposition (Il roule avec un vélo de course).
- des subordonnées relatives (Le voisin qui a un drôle de chapeau est venu ce matin.).

Ces trois types peuvent se combiner pour former des groupes nominaux complexes, emboîtés (Il roule avec un vélo de course qui a un drôle de porte-bagages en tôle de récupération).

Le nom noyau règle, pour chaque groupe, l'accord avec les déterminants et les divers éléments qui l'accompagnent. Cet accord maintient la cohésion du groupe il est indispensable.

Un groupe nominal peut occuper les fonctions suivantes :

- sujet du verbe : La voiture rouge est plus rapide.
- complément d'objet direct (ou indirect) : Il préfère la voiture rouge.
- attribut du sujet : La porte est en bois de cerisier.
- attribut de l'objet : Elle a traité cet homme de bandit de grand chemin.
- apposition : Le cerf, roi de nos forêts, est en voie de disparition.
- nom en apostrophe : Petit Pierre, chante la dernière chanson!
- complément circonstanciel : Il mange le soir vers 20 heures.
- complément du nom ou du pronom : Il boit un verre de vin.
- complément de l'adjectif : Il a cassé une bouteille pleine de cidre.
- complément de l'adverbe : Il a agi conformément à la loi.
- complément d'agent : Cette ordonnance a été faite par le médecin de famille.
- complément de l'interjection : Gare au gorille.
- complément du présentatif : Voici les cerises.

Bien entendu, ces diverses fonctions peuvent être occupées par un nom seul ou son équivalent (pronom, infinitif-nom, adverbe de quantité nominalisé, etc.).


H


 


I


Impératif

 

L'impératif est le mode des phrases injonctives, il exprime l'ordre (tour affirmatif : Fuyez!) ou la défense (tour négatif : Ne bougez pas).

C'est le plus pauvre des quatre modes personnels : il n'a que trois personnes grammaticales et pas de pronom sujet (2e du singulier : mange, 1re du pluriel : mangeons, 2e du pluriel : mangez).

L'impératif n'a que deux temps : présent (temps simple : cours, courons, courez), passé (temps composé, très limité d'emploi : aie couru, ayons couru, ayez couru).

Des trois voix : active, passive, pronominale, seule la voix active accepte le temps du passé.

Certains verbes sont défectifs à l'impératif (pouvoir, devoir).

Notez que la 1re personne du pluriel peut signifier une 2e personne du singulier (politesse) ou du pluriel (plusieurs personnes) et même une 1re du singulier si le scripteur s'exhorte lui-même (Allons, dépêchons mon ami. Allons, dépêchons jeunes gens. Allons-y!). Voir personnes grammaticales.

Les verbes du 1er groupe forment la 2e personne de l'impératif présent en "e" (mange, saute, chante). Les verbes des 2e et 3e groupe forment la 2e personne en "s" (finis, cours, bois). Voir conjugaison. Les exceptions suivantes provoquent parfois des erreurs :

"cueillir, accueillir, recueillir, souffrir, tressaillir, recouvrir, couvrir, découvrir, ouvrir, entrouvrir, assaillir, offrir" forment leur finale en "e" et non en "s".


La proposition infinitive

 

L'infinitive peut être une proposition indépendante ou principale (si elle a sous sa dépendance une subordonnée). Elle n'est introduite par aucun mot subordonnant.

L'infinitive a un verbe à l' infinitif qui possède un sujet propre. Ce sujet ne peut occuper la même fonction, vis-à-vis d'aucun autre verbe dans la phrase.

Il ne faut pas confondre l'infinitif noyau d'une proposition et l'infinitif complément d'objet :

Il entend les oiseaux chanter.
Deux sujets "il" sujet de "entend" et "les oiseaux" sujet de "chanter" = deux propositions "Il entend" principale et "les oiseaux chanter" infinitive.

Il entend réussir à son examen.
Un seul sujet "il" sujet de "entend" une seule proposition, "réussir" = infinitif complément d'objet direct.

L'infinitive est une indépendante. Dans ce cas, le sujet de l'infinitif est très souvent absent, l'infinitif ayant alors un rôle proche de l' impératif.

Ne pas toucher, danger.
Ne pas dépasser la dose prescrite.

Elle exprime l'ordre ou la défense (Cf. les exemples ci-dessus), l'exclamation ou l'interrogation (Que faire? Toi, mentir pour si peu!), l'affirmation avec un infinitif de narration (Et tous de s'exclamer).

L'infinitive est une subordonnée. Elle est essentiellement COD.

L'infinitive en position de COD n'est introduite par aucun mot subordonnant. Il faut, bien entendu, que l'infinitif ait son sujet propre. Elle se trouve après des verbes de perception ou de sensation (sentir, voir, apercevoir, entendre, regarder, etc.); après des semi-auxiliaires (faire, laisser, etc.); après voici introduisant, la plupart du temps, "venir" (Voici venir l'hiver). Voir complétive infinitive.


J


 


K


 


L


 


M


 


N


 


O


 


P


Construction du participe présent

 

En principe, lorsque le participe est placé en début de phrase, cas fréquent des formules de politesse, la logique voudrait qu'il se rapporte au sujet du verbe principal de la phrase.

Sachant votre intérêt, j'ose vous proposer cette affaire.
En attendant votre réponse, je vous prie de recevoir...
Ayant relu le dossier, je pense que tous les éléments sont en place pour...

Et non :
Sachant votre intérêt, cette affaire pourrait vous...
En attendant votre réponse, recevez...
Ayant relu le dossier, tous les éléments sont en place pour...

Le participe présent peut s'employer comme complément absolu. Il existe un sujet et un prédicat mais pas de forme conjuguée ni mot introducteur Dieu aidant, nous survivrons.


Propositions définitions

 

Une proposition dit quelque chose d'un être ou d'un objet (Le ciel est gris. Cet homme est méchant). Elle comprend, la plupart du temps, soit un sujet et un verbe (Pierre mange), soit un sujet, un verbe d'attribution, un attribut (Cet homme est médecin), soit encore un sujet, un verbe, un complément (Pierre mange la soupe).

 Notez : Le verbe peut être absent, et la proposition est alors dite elliptique. Le verbe peut être un infinitif, un participe passé ou un participe présent, et les propositions sont alors dites infinitives ou participiales.

 Les éléments d'une proposition peuvent être un mot ou un groupe de mots : "Le voisin de ma sœur répare soigneusement une vieille voiture du début du siècle" est une proposition indépendante composée d'un groupe sujet (le voisin de ma sœur) d'un verbe modifié par un adverbe (répare soigneusement), d'un groupe complément, ici COD, (une vieille voiture du début du siècle).

 Pour savoir combien il y a de propositions dans une phrase, il faut chercher les verbes à un mode personnel (aux réserves près de la note ci-dessus concernant les elliptiques, les infinitives et les participiales).

 D'après sa position dans la phrase, d'après les liens qui peuvent l'unir à une autre proposition, on distingue les propositions :

indépendante : qui ne dépend d'aucune autre et dont aucune autre ne dépend.
principale : qui a sous sa dépendance une ou plusieurs propositions.
incise : qui coupe ou se joint à une autre proposition sans se lier avec elle.
subordonnée : qui est dans la dépendance d'une autre proposition. Une subordonnée peut avoir elle-même une autre proposition sous sa dépendance.

Les propositions s'imbriquent alors reproduisant le rapport de subordination les unes vis-à-vis des autres. Voir fonction des subordonnées

Ces propositions donnent lieu à des entrées que vous pouvez consulter en cas de besoin.

Des propositions de même nature peuvent être simplement coordonnées ou juxtaposées (voir coordination, juxtaposition).

 


Q


 


R


 


S


Sujet définition du sujet

 

La notion de sujet est fondamentale. Il est rare qu'une proposition sans sujet soit régulièrement construite (voir cependant ci-dessous). On dit souvent que le sujet c'est ce dont on parle, le reste de la proposition, ce qu'on en dit, formant le prédicat ([Jean] (sujet) [mange de la soupe] (prédicat)). Les grammairiens définissent souvent le sujet par des considérations syntaxiques (il donne les marques de personnes, de nombre, parfois de genre au prédicat, il occupe une position de prééminence, etc.).

Le plus simple consiste sans doute à appliquer la vieille recette qui permet de le localiser sans se perdre dans de trop fines considérations. De ce point de vue, le sujet est ce qui répond à la question "qui est-ce qui?, qu'est-ce qui?" :

Le maçon construit la maison = qui est-ce qui construit la maison? = le maçon.
Le vent a emporté le toit de la cabane = qu'est-ce qui a emporté le toit de la cabane? = le vent.

On peut aussi localiser le sujet en l'encadrant par l'introducteur "c'est...qui (C'est le maçon qui construit la maison. C'est le vent qui a emporté le toit de la cabane).

Aucun de ces deux procédés n'est totalement satisfaisant : si le sujet est, par exemple, un pronom relatif, la question impose son antécédent et il faut faire une petite gymnastique mentale pour introduire le pronom relatif sujet (La femme qui est venue hier = Qui est-ce qui est venue hier? la femme, en fait qui mis pour la femme) Voir antécédent sujet.

Si la proposition comporte un infinitif ou un participe ( infinitive ou participiale), il faut introduire une forme verbale conjuguée (Le jour venu, nous sommes repartis du campement = qu'est-ce qui est venu). Mais surtout, aucun de ces deux procédés n'est valable pour les verbes impersonnels ou construits impersonnellement. Voir sur cette question l'entrée sujet apparent, sujet réel.

Qu'est-ce qui peut être sujet? Le sujet peut être :

- un nom : La vieille demeure délabrée n'est pas accueillante.
- un pronom : Nous arriverons trop tard.
- un infinitif : Tricher est déshonorant.
- une proposition : Qui veut faire l'ange fait la bête.

Place du sujet : le sujet se place habituellement devant le verbe mais il est après, notamment dans les interrogations directes lorsque le sujet est un pronom personnel (Vois-tu? Viens-tu?). Voir place du sujet.

Un verbe peut avoir plusieurs sujets, tandis que plusieurs verbes peuvent avoir un seul sujet. (Mon ami, sa femme et moi sommes partis depuis huit jours. Pierre courait, sautait, suait sang et eau). Voir plusieurs sujets.

Le sujet est omis : Parfois le pronom personnel est absent. Cette omission touche surtout les PRONOMS de la première et de la deuxième personne quand le contexte (ou la situation) précise suffisamment qui est le sujet (Avons trouvé hier les premières traces du passage du docteur Libourg. Ai téléphoné à ma mère).

Le pronom impersonnel "il" qui n'apporte aucune information est régulièrement omis et entraîne l'omission du verbe (Inutile de prévenir, venez quand vous voudrez).

Lorsque deux verbes appartenant à des phrases ou à des propositions coordonnées ont le même sujet, celui-ci n'est souvent exprimé que devant le premier (Je suis et serai toujours antiraciste).

Des expressions toutes faites (Grand bien vous fasse), des interjections (Magnifique!), des proverbes ou des phrases averbales (A père avare, fils prodigue) sont souvent sans sujet et sans verbe. C'est un domaine spécifique qui n'est pas particulièrement source d'erreur tant le contenu de ces propositions est senti comme une globalité.

Notez : l' impératif et le gérondif n'ont pas de sujet exprimé.


Fonctions des subordonnées

 

Les fonctions grammaticales habituelles ( sujet, compléments, attribut, apposition, etc.) qui, dans la phrase simple, sont occupées par des mots, sont remplies, dans la phrase composée, par des propositions. La correspondance est totale et le mot en position de sujet ou de complément, par exemple, peut toujours être remplacé par une proposition.

Il faut du courage.
"du courage" = sujet réel

Il faut que l'on soit courageux
"que l'on soit courageux" = subordonnée sujet réel.

J'attends sa lettre
"sa lettre" = complément d'objet direct.

J'attends qu'il m'écrive
"qu'il m'écrive" = subordonnée complément d'objet direct.
Etc.

Les propositions subordonnées peuvent ainsi occuper les fonctions de :

sujet : Qu'il reparte me surprendrait.
attribut : La solution serait que tu lui parles.
apposition : N'oublions pas le principe que le droit prime la force.
complément d'objet direct : Je constate que tu n'as pas fait ton travail.
complément d'objet indirect : Il consent que tu reviennes
complément circonstanciel : admettant sept nuances (voir : temporelle, consécutive, causale, concessive, finale, comparative et conditionnelle.
complément d'agent : Il est apprécié de quiconque le connaît.
complément de nom : Il existe des événements qui marquent la mémoire.
complément d'adjectif : Certain qu'il réussira, il ne prépare pas son examen.
complément du comparatif ou du présentatif : Voici que la nuit tombe. Il est plus grand que je ne pensais.

Selon la fonction grammaticale on distingue quatre groupes de subordonnées :

- les complétives : elles sont, la plupart du temps, complément d'objet direct (voir à l'entrée complétives). On les appelle parfois "substantives".
- les relatives : elles sont complément de nom ou de pronom. On les appelle parfois "adjectives".
- les circonstancielles : classées selon les sept nuances (voir ci-dessus). On les appelle parfois adverbiales.
- les participiales : dont le noyau est un verbe au participe passé ou présent, possédant un sujet propre et qui équivalent à des circonstancielles.

Les fonctions possibles des subordonnées donnent lieu à des entrées particulières, vous pouvez consulter selon vos besoins les objets suivants : subordonnée sujet, subordonnée attribut, subordonnée apposition, subordonnée COD, COI, temporelle, consécutive, causale, concessive, finale, comparative, conditionnelle.

Voir aussi : Infinitive, Participiale

 


T


Verbes transitifs et intransitifs

 

Le verbe est certainement le mot le plus important de la phrase et il fait l'objet de nombreuses descriptions (voir description du verbe). La première consiste à savoir s'il s'agit d'un verbe d'action ou d'état. Le verbe exprime, en effet, essentiellement, une action faite ou subie par le sujet - ce sont les verbes d'action (Le feu brûle. Pierre chante, etc.), ou un état du sujet - ce sont les verbes d'état (Le feu est mort. Pierre semble malade).

Les verbes d'action peuvent se présenter sous trois aspects : voix active si c'est le sujet qui fait l'action (Le feu brûle. Pierre chante.), voix passive si le sujet subit l'action (Le bois est brûlé. La chanson est chantée.), voix pronominale lorsque le sujet est repris par un pronom personnel complément (Je me suis brûlé. Le feu s'est éteint).

Après avoir défini la voix du verbe il faut préciser son sens. Un verbe actif peut être transitif ou intransitif (la voix pronominale donne lieu à d'autres nuances. Voir pronominal. La voix passive ne donne pas lieu à cette distinction).

Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un complément d'objet (Il mange une pomme. Il boit du vin. Il parle de son enfance).

Un verbe intransitif est un verbe qui n'est pas accompagné d'un complément d'objet (Il mange. Il boit. Il partira à l'aube. Il mangera bientôt).

Parmi les verbes transitifs certains sont accompagnés d'un complément d'objet direct (construit, directement sans préposition) ils sont, alors, dits transitifs directs, d'autres sont accompagnés d'un complément d'objet indirect (construit indirectement, à l'aide d'une préposition) et ils sont dits transitifs indirects. (Comparez : Il évoque son enfance = transitif direct. Il se souvient de son enfance = transitif indirect.)

La plus grande partie des verbes actifs sont tantôt transitifs (directs ou indirects) tantôt intransitifs - c'est-à-dire qu'ils peuvent être construits avec ou sans complément. Mais quelques-uns sont transitifs ou intransitifs de nature, essentiellement, c'est-à-dire qu'ils exigent ou ne peuvent pas être construits avec un complément

Suivant le verbe utilisé le complément d'objet sera donc obligatoire, interdit ou facultatif.


U


 


V


Verbe description

 

Le verbe est le mot essentiel de la langue. Il varie en mode, en temps, en voix, en personne (voir personnes grammaticales) et en nombre. Au participe passé il varie parfois en genre.

Une description complète du verbe doit prendre en compte tous ces éléments.

On distingue en premier les verbes d'action et les verbes d'état. Un verbe d'action exprime une action faite ou subie par le sujet (Il lance une pierre. Il réfléchit. L'arbre est découpé.). Un verbe d'état (sembler, paraître, devenir rester, demeurer, etc.) exprime un état du sujet (Il semble triste).

Le verbe d'action peut se présenter sous deux (trois) aspects, selon la position du sujet par rapport à l'action que décrit le verbe, c'est ce que l'on appelle ses voix. Il est à la voix active si le sujet fait l'action (Pierre construit une maison), il est à la voix passive si le sujet subit l'action (Une maison est construite par Pierre). Certains grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une voix moyenne. Certains verbes n'existent qu'à la forme (ou voix) pronominale (se souvenir, s'écrier, s'abstenir, etc.).

Après avoir cerné sa voix il faut préciser le sens du verbe. Pour un verbe d'action on dira s'il est transitif ou intransitif (les verbes d'état ne sont pas transitifs, ils ont pour rôle de relier l' attribut au sujet, ce sont des verbes attributifs). Pour un verbe pronominal il faudra préciser ses divers sens possibles " réfléchi, réciproque, passif, subjectif" voir pronominal.

Quelle que soit sa voix un verbe à sept modes possibles " indicatif, conditionnel, impératif, subjonctif, infinitif, participe, gérondif". Voir modes ou directement un des modes.

Après avoir défini le mode, il faut préciser le temps ( présent, imparfait, futur, passé, plus-que-parfait). Voir temps (du verbe) ou directement un de ces temps.

Les personnes et le nombre : première personne, deuxième, etc. Voir personnes grammaticales.

Le modèle de conjugaison. Voir conjugaison. Les tournure ou forme du verbe, on distingue les tours : affirmatif, interrogatif, interro-négatif (Il mange. Mange-t-il? Ne mangera-t-il pas?). Voir interrogative, négation.

La construction peut être personnelle ou impersonnelle. Certains verbes sont essentiellement impersonnels (les verbes décrivant des phénomènes météorologiques + il faut, il s'agit, il appert). De nombreux autres peuvent se construire des deux manières (Un accident m'est arrivé, Il m'est arrivé un accident). Voir impersonnels

 


Voix active et voix passive

 

On appelle "voix" les formes que prend le verbe pour exprimer le rôle du sujet dans l'action. On distingue traditionnellement la voix passive et la voix active. (Certains grammairiens considèrent le verbe pronominal comme une voix moyenne, d'autres le considèrent comme un cas particulier de la voix active). Voir pronominal.

Dans la voix active, le sujet fait l'action (Pierre mange du pain). Dans la voix passive, le sujet subit l'action (Le pain est mangé par Pierre).

La voix passive et la voix active représentent donc des types de constructions. On peut, lorsque le verbe est transitif direct, exprimer les mêmes idées en utilisant l'une ou l'autre voix.

Le maçon construit la maison.
La maison est construite par le maçon.

Comme on le remarque, les mêmes mots dans la phrase n'ont pas les mêmes fonctions. Le groupe nominal "le maçon", sujet dans la voix active, est devenu complément d'agent dans la voix passive. Le groupe "la maison", COD dans la voix active, est maintenant sujet. Le verbe aussi a changé de forme, il est maintenant à une forme composée.

La transformation passive peut servir (la plupart du temps mais, hélas, pas toujours) à définir si un verbe est transitif direct. Seuls les verbes transitifs directs acceptent la transformation passive (exceptions : obéir, désobéir, pardonner). Elle permet parfois de trouver le complément d'objet direct. Le complément d'objet direct du verbe actif devient le sujet du verbe passif.


W


 


X


 


Y


 


Z


 


 

 

التعديل الأخير تم: 05/07/2021

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